Les causes de la révélation
de la sourate 114 An Nass (Les hommes)
﷽
Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux le très Miséricordieux
1. Dis : « Je cherche protection auprès du Seigneur des hommes.
2. Le Souverain des hommes,
3. Dieu des hommes,
4. contre le mal du mauvais conseiller, furtif,
5. qui souffle le mal dans les poitrines des hommes,
6. qu’il (le conseiller) soit un djinn, ou un être humain ».
Les causes de la révélation de la sourate An Nass
Al-Mu’withathân (les deux [sourates] préservatrices)
D’après l’exégèse, il y avait un jeune juif qui était au service du Messager d’Allah ﷺ .
Un jour, les juifs vinrent le voir et le poussèrent à leur apporter le peigne et quelques poils des cheveux du Prophète ﷺ.
En effet, il les leur donna et eux d’en ensorceler le Prophète.
C’était Labid ben Asam le juif qui se chargea de cela: il mit le peigne et les cheveux dans un puits appartenant aux Beni Zurayq et appelé Thirwân. Après quoi, le Messager de d’Allah ﷺ tomba malade.
Un jour, et étant endormi, deux anges vinrent à lui, l’un se mit près de sa tête et l’autre près des pieds. Et le premier de dire au sujet du Prophète: «Qu’est-ce qu’il a?
– Il est atteint d’un mal, répondit le deuxième.
Quel mal ?
– La sorcellerie.
– Et qui l’a ensorcelé?
– Labîd ben Asam le juif.
– Par quoi?
– Par un peigne et des cheveux.
– Où sont-ils?
– Dans des spathes de palmier sous une pierre se trouvant au fond du puits de Thirwan.» Sur ce, le Messager de d’Allah ﷺ s’éveilla et dit (à ‘Aïcha): «O ‘Aicha! je crois qu’Allah m’a montré la cause de mon mal.», Il envoya ensuite Ali, az-Zubayr et Ammar ben Yasir vers le puits.
En arrivant, ils l’épuisèrent de manière à n’y laisser presque rien.
L’eau semblait mélangée au henné.
Ils levèrent la pierre et firent sortir les spathes où ils trouvèrent les cheveux et les dents du peigne du Prophète.
Ils trouvèrent aussi une corde où il y avait onze nœuds piqués par des aiguillons.
C’est au cours de ces évènements qu’Allah le Très-Haut, révéla les al-Mu’withatân.
D’ailleurs, les nœuds de la corde se déliaient un à un chaque fois que (l’archange Gabriel) récitait un verset.
Et l’état du Messager de d’Allah ﷺ commença à s’ameliorer chaque fois qu’un nœud se déliait. Enfin, et au dernier nœud, le Prophète devint complètement rétabli.
Après quoi, l’archange Gabriel (que le salut lui soit accordé) commença à dire en s’adressant au Prophète << De par le nom d’Allah je te garantie contre tout ce qui peut te nuire, contre tout envieux et contre tout mauvais ceil… Qu’Allah te guérisse ! >>
D’autre part, les musulmans dirent ensuite au Prophète: « O Messager d’Allah ! ne devons-nous pas tuer ce scélérat »? (1)
-Allah m’a guéri, répondit le Prophète, et je déteste faire du mal aux gens.
Enfin Muhammed ben ‘Abder-Rahmân ben Muhammed ben Ja’far
m’a rapporté […] que ‘Aïcha (qu’Allah l’agrée) avait dit: «Le Prophète ﷺ fut ensorcelé au point où il croyait voir des choses. (2)
Un jour, chez moi, il commença à invoquer Allah… puis il me dit: « O Aïcha! Allah m’a fait montrer la cause de mon mal.
– Et quelle est-elle? ô Messager d’Allah ! demanda ‘Aicha»… [Et le rapporteur de cette tradition] de conter le reste de l’histoire en entier.
(Rapporté par Bukhari)
(1) C’est-à-dire Labid ben A’sam le juif.
(2) Cette « tradition » est complètement apocryphe.